samedi 6 novembre 2010

Les Français prêts à payer leurs livres numériques... mais à qui ?

Voici de nouveau un article sur une étude menée sur le devenir du livre numérique : rien de bien vraiment neuf sous le soleil si ce n'est que d'après les auteurs de l'étude , les livres numériques ne devraient pas subir de piratage tel que le connaissent l'industrie du cinéma et de la musique.

Les Français sont donc prêts, apparemment, à payer leurs livres numériques. Pour autant, ce que ne dit pas l'étude c'est à qui. Les achèteront-ils chez un libraire, qui aura dû au préalable investir et se former à cette nouvelle technologie, ou directement sur le site de l'éditeur ou du distributeur ?

L'intérêt de la librairie est de rendre accessible un bien culturel, le livre en l’occurrence, au plus grand nombre et ce quel que soit le lieu géographique. La numérisation rend de fait obsolète l'utilité d'un tel réseau de distribution puisque l'éditeur pourra vendre directement ses produits à toute personne possédant une connection internet.

La numérisation du livre remet en question toute une chaîne de l'économie du secteur puisqu'au pire elle pourra être réduite à un auteur, un éditeur et un hébergeur de site marchand. Bye bye le libraire, le transporteur et l'imprimeur. Allez soyons fous, pourquoi dans ce cas un auteur aurait-il besoin d'un éditeur ? Celui-ci pourrait alors être avantageusement remplacé par un agent littéraire ou un attaché de presse qui s'occuperait de la promo du livre.

Enfin bref, une étude de plus, intéressante au demeurant, mais qui ne traite pas des conséquences d'une révolution numérique qui chamboulera l'économie de tout un secteur qui ne se réduit pas au seul duo auteur-éditeur.

4 commentaires:

Dav' a dit…

Tant qu'il restera des "vieux cons" (j'ai 39 ans) de lecteurs de mon espèce, le livre papier vendu par un vrai libraire a un avenir.
Le problème, c'est qu'il n'en reste pas tant que ça (ni des vieux cons, ni des vrais libraires).

Big Luna a dit…

Cher Monsieur Dav',

Deux points.

Le premier : vous.

Tout d'abord bien que vous soyez peut-être un vieux con, sachez que vous entrez dans l'âge béni de la décomplexion. Décomplexion physique, décomplexion intellectuelle, décomplexion sexuelle. Et c'est vachement bien. Vous avez vécu, vous n'avez plus rien à vous prouver : c'est la période où vous vivez votre vie pleinement, où vous vous faites plaisir. C'est cool.
Maintenant, c'est pas parce que vous avez presque mon âge qu'il faut me copier. Mais oui ! Me copier ! Car j'ai bien regardé votre blog et j'ai découvert au moins trois liens que nous avons en commun. Dont Marmiton ! Mon Dieu, Marmiton ! Je vous conseille tout particulièrement la recette des meringues et, surtout, celle des chouquettes (le secret c'est un peu de levure et beaucoup de doigté dans la cuisson). C'est le seul site où j'ai trouvé une recette valable des chouquettes. Marmiton, c'est trop bon.

Blagues mises à part, j'aime beaucoup le ton de votre blog.

Deuxième point : le livre numérique.

Bien que je sois légèrement plus vieux que vous, et que je sois moi aussi un vieux con, je serais disposé à acheter des livres numérisés à deux conditions.

La première serait que le prix des livres numériques baisse. En effet le prix de production étant ridiculement bas de par la suppression des intermédiaires, le prix ne devrait pas excéder 9 euros pour une nouveauté, 3 euros au bout de 6 mois.

La seconde serait que la numérisation des livres donne lieu à de nouvelles formes de romans où se mêlerait texte, image, lien hypertexte et musique. L'idée serait de profiter de la plate-forme multimedia d'un Ipad pour inventer quelque chose de neuf.

Le troisième point, bien que j'en aie annoncé seulement deux : le libraire.
Je vous assure qu'il existe des personnes qui croient encore dans le métier de libraire. Malheureusement, soit ils travaillent dans une chaîne et leur travail se résume à de la mise en rayons, soit ils essaient de se mettre à leur compte et ils crèvent la dalle.

Dav' a dit…

Estimable Mr Big Luna,

J'abonde en votre sens concernant votre troisième point : le libraire.

Concernant le second point, j'ai déjà envisagé de nouvelles formes de romans possibles grâce à des contenus multimédias etc... Je pense que c'est effectivement très prometteur mais en ce qui me concerne ça ne viendrait que s'ajouter à la "lecture traditionnelle" dont je ne saurais me passer. En clair, je pense que la multiplication des supports ne peut être que bénéfique à la littérature mais crains quelque peu que les supports les plus anciens ne soient amenés à disparaître face aux nouveaux.

Enfin, je m'incline face à votre ancienneté sur la toile et vous laisse (à regret) la paternité de nos liens communs, ne souhaitant conserver qu'un droit de visite illimité au petit Marmiton.

dasola a dit…

Bonsoir, concernant le livre numérique, à la base pourquoi pas? Mais il manque le fait de toucher le livre. J'adore l'odeur du papier. J'en ai toujours un à portée de main. Je revends mes livres, je les donne, je les prête. Avec le numérique, cela va être plus dur, c'est plus virtuel et moins humain. On pouvait s'attendre qu'avec le numérique, le livre soit moins cher. Ils sont au même prix, et ça ce n'est pas normal. Déjà il faut investir dans une tablette numérique qui n'est pas bon marché. Et je ne suis pas sûre que tous les livres parus, romans ou autre seront dispo en numérique. Je ne suis pas aussi pessimiste concernant les lecteurs potentiels, je pens qu'il y en aura toujours. Mais c'est vrai que le métier de libraire est un sacerdoce, une passion, un métier mais c'est très mal payé. Je suis au courant. Bonne soirée.

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