Pour saluer comme il se doit la tant attendue Goncourisation du plus célèbre écrivain irlandais (ah, zutre, on me souffle à l'oreille que, maintenant, il est espagnol), le Bélial publie en avant-première sur son blog l'article que Pierre Stolze lui consacre dans le prochain numéro de Bifrost. Le papier est d'autant plus intéressant qu'il fustige moins l'auteur de La carte et le territoire que l'inculture des critiques qui se pâment devant lui.
J'avais ressenti un agacement du même ordre à la lecture des Particules élémentaires. Lorsqu'on a lu un minimum de science-fiction, il n'est pas difficile de voir que la seule originalité de Houellebecq a été d'utiliser les techniques que la SF emploie pour présenter un univers étrange et des créatures extraterrestres dotées de mœurs bizarres à la description de la vie et de la sexualité de ses contemporains. Expliquer ce qu'il fait de son zguègue comme s'il s'agissait du pseudopode chitineux d'une amibe galactique native de Bétélgeuse en dit plus long sur la misère affective dans laquelle vit l'auteur que sur son supposé talent littéraire.
Caro se livre lui aussi à un assaut en règle contre La carte et le territoire, mais son texte me paraît moins convaincant. Après tout, une juxtaposition de courtes citations ne fait pas une véritable analyse littéraire, et, avec un tel procédé, je suis persuadé qu'on peut faire passer n'importe quel auteur pour un analphabète à la limite de la débilité. Mais le papier de Caro reste amusant à lire.
2 commentaires:
Stolze signe là un réquisitoire d'un mauvais procès à charge, qui n'est même pas drôle et assez pompeux. Il me donnerait presque envie de lire du Houellebecq.
Je préfère l'article de Caro, bel exercice de style plein d'humour.
Rhoooooh le vilain Troll ! Où est-ce que j'ai bien pu ranger le bocal de pilules de grenouille séchée ?
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