vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël !!!


Toute l'équipe de Chibabuzz se joint à moi pour vous souhaiter à toutes et à tous un joyeux Noël !

L'Écorcheur


 Les longs voyages avec leur lot d'attentes interminables dans les aéroports ou les gares routières sont le moment idéal pour s'avaler de gros romans pas trop compliqués. L'Écorcheur de Neal Arsher avait donc toute sa place dans mon sac à dos, d'autant que j'étais presque certain de l'apprécier pour avoir déjà beaucoup aimé sa nouvelle, Spatterjay, parue dans Bifrost numéro 38 il y a quelques années et située dans le même univers.

Évacuons tout de suite le côté "pas compliqué" de l'histoire. L'intrigue, qui paraît touffue au départ, devient très vite simpliste, linéaire, construite à la va-vite, à l'aide de ficelles parfois un peu grosses. S'il y a bien un mot auquel on ne pense pas en lisant l'Écorcheur, c'est l'adjectif "subtil".

Autre reproche que l'on peut faire au roman, c'est le style de Neal Arsher, qui oscille entre le plat (dans ses meilleurs moments) et le bancal en passant par le lourdingue. Le traducteur, Jean-Pierre Pugi, n'est pas non plus exempt de tout reproche, mais comme il a à son actif des travaux de meilleures qualités (le très beau Mother London de Moorcock, par exemple), on pourra accepter de croire que des perles comme "il lui était gré" ne sont dues qu'à un surmenage momentané.

Bon alors, après ces critiques, pourquoi diable conseiller la lecture de l'Écorcheur ? Tout simplement parce que, malgré tous ses défauts, ce roman est foisonnant, jouissif, drôle, rythmé, bourré d'imagination. Le grand talent d'Arsher réside dans sa capacité à construire un monde riche, haut en couleur, un écosystème baroque, énorme, capable de flirter avec l'absurde, de frôler le ridicule tout en restant toujours captivant.

La biologie de Spatterjay est basée sur un principe qui a toutes les caractéristiques des grandes idées de science-fiction : à la fois simple dans son énoncée, bien assise sur une base logique, radicale dans sa façon de changer le monde, et riche en potentialité d'histoires.


Les sangsues sont des carnassiers voraces qui s'attaquent à tout ce qui bouge dans les océans et sur les îles de Spatterjay. Leur appétit est tel qu'il pourrait menacer la survie de ces prédateurs, en épuisant leurs réserves de gibier. Neal Arsher imagine donc une ruse de l'évolution qui conduit les sangsues à inoculer à leur proie un virus d'immortalité. Les créatures contaminées développent de stupéfiantes capacités de régénération ; tant que la tête survit, les chairs peuvent se reconstituer, les membres amputés repoussent. Il y a ainsi une scène de pêche magnifique, où les hommes, après avoir ramenés les poissons sur le bateau, arrachent les chairs de leurs prises qu'ils stockent dans les cales avant de rejeter à la mer l'ensemble tête- colonne vertébrale qui se remet à nager.

Avec cet écosystème quasi-immortel, l'auteur s'en donne à coeur joie dans la description inventive d'une chaîne alimentaire violente, sanguinaire, pour ne pas dire apocalyptique. Et comme le virus est aussi transmissible aux humains, les nombreux combats qui ponctuent le récit atteignent des sommets jouissifs dans le gore. On l'aura compris, L'Écorcheur n'est pas un roman très sérieux mais, à l'instar de l'océan qui recouvre la planète, il est plein de vitalité et d'énergie.

S'il se laisse parfois aller à un côté "too much" dans la violence où les scènes de tortures, l'auteur a une façon de flirter avec le grotesque sans jamais être totalement ridicule qui apporte une touche d'humour bienvenue.


Pour conclure, il faut aussi noter que si L'Écorcheur est avant tout un planet-opera, on sent que le roman est porté par un univers plus vaste, tout aussi imaginatif que cette planète à la chaîne alimentaire démente. Les créatures extra-terrestres bellicistes et esclavagistes de la planète Prador, avec leurs conflits internes et leurs problèmes de succession qui ravalent le complexe d'Œdipe au rang d'indisposition passagère ; l'étrange culte d'Osiris qui prône le recours à la cybernétique pour animer les cadavres de ses fidèles plutôt que de transférer leur esprit dans une machine après leur morts... Neal Arsher a encore beaucoup d'idées à exploiter, ce qui me donne envie de lire Drone.

JFS.

lundi 20 décembre 2010

La surprise du chef

Si vous êtes tout seul pour la nuit du réveillon de Noël (entre le 24 et le 25 décembre, je précise pour les moins instruits de nos lecteurs ainsi que pour Chuck), ou que vous vous ennuyez pendant que votre conjoint(e) est aux urgences pour se faire suturer une plaie consécutive à une ouverture d'huître récalcitrante, ou encore que les excès de bûche vous empêchent de dormir, je ne saurais trop vous conseiller de vous brancher sur France-Inter à partir de 2 h du matin (2 h 03 pour être précis, me susurre-t-on). C'est à cette heure que sera diffusée La surprise du chef, pièce radiophonique dont Anne Lanièce et moi-même sommes les heureux co-auteurs.
C'est dans le cadre de l'émission Nuit noire nuit blanche de Patrick Liegibel.
On pourra aussi l'écouter sur le site web de l'émission pendant une durée qui oscille entre sept et trente jours (je n'ai pas très bien compris leurs règles de rediffusion, je dois avouer...)
Bon, c'était juste mes cinq petites minutes d'autopromotion, après tout, ce n'est Noël qu'une fois par an.
JFS.

vendredi 10 décembre 2010

Brink, l'art du déplacement

Il y a à peu près un mois je vous avais parlé de Bulletstorm, un des deux jeux vidéo que j'attendais le plus pour début 2011. Bien bourrin, bien gras, tout ce que j'aime (à ce sujet vous avez vu Machete ?)

Brink a l'air d'être un peu plus fin, plus tourné sur l'adresse du joueur (le skill pour les gamers), tout en restant bien velu quand même. Le but est simple à comprendre : dessouder les mecs du camp adverse. L'originalité du titre est que vous pouvez vous servir de l'environnement pour vous déplacer, façon Yamakasi. Un peu comme ce jeu de la nana qui court partout et dont je ne me rappelle plus le nom. A mon avis ce sera un sacré foutoir, mais en tout cas le trailer est tout simplement sublime.

Honnêtement, l'année 2011 promet d'être vraiment très très bonne en jeux PC.

Le sondage de Noël

Merdouille. Je me tenais peinard quand il a fallu que cela tombe sur moi : on m'a désigné pour faire le sondage de Noël. Quelque chose de festif, frais et sans aucune vulgarité. Tout moi ça.

Le sondage durera jusqu'à la veille de Noël alors ne traînez pas si vous voulez que le Père Noël vous apporte votre petit cadeau. Et nous ça nous donne une petite idée des fêlés qui lisent ce blog. Je vous promets que des fois on est vachement surpris !


Idée n°1 : une jolie et discréte tenue de nuit en maille façon Red Sonja pour faire une surprise à mon homme.


Depuis que l'on sait que des bus entiers de jeunes filles lisent notre blog, on ne pouvait faire autrement que de penser à elles pour leurs petites emplettes de Noël.















Idée n°2 : un sympathique zombie à piloter qui fait Rhhhhaaaaaa, pour faire une surprise à ma femme.


Quoi de mieux qu'un zombie à piloter pour faire une surprise à votre femme, un soir que vous rentrez bourré d'une soirée vers 5h du mat' et que vous voulez lui faire une blague ? Merci encore à Raduris pour cette excellente idée de cadeau. Très classe.


Idée n°3 : L'intégrale des numéros de Lunatique dédicacés par l'équipe de Bifrost.


Un cadeau audacieux, réservé aux fins gourmets. Je ne suis pas sûr que nos amis de Bifrost aient gardé tous leurs numéros mais je pense qu'il doit bien devoir en rester quelques uns chez Eons.















Idée n°4 : le dernier album de Jean-Pierre Andrevon


Bon alors là je pense que cela se passe de commentaires. Vous pouvez acheter l'album sur le myspace de l'auteur au prix de 12 euros et des brouettes.

Maintenant c'est à vous de jouer !


Bon, finalement je ne résiste pas à l'envie de vous faire découvrir ce à quoi vous avez échappé :

jeudi 9 décembre 2010

Cassandre avait toujours raison

Alors il parait qu'en France on n'en fout pas une rame, dixit môssieur JFS qui fait actuellement du tourisme sexuel dans un pays asiatique du tiers monde. Après tout, quand on ne sait pas faire la différence entre un garçon et une fille, on ne peut pas aller ailleurs. Heureusement que je ne suis pas comme ça, moi.

C'est que, moi, je n'écris pas juste pour dire que les librairies des pays qui ont la bonté de m’accueillir sont nulles. J'ai une éthique, moi, je respecte mon lecteur. Je n'écrivaillone pas ; j'informe.

Avez-vous suivi l'histoire assez savoureuse de l'avocat qui avait mis en téléchargement libre le dernier Houellebecq ? C'était il y a à peu près une quinzaine de jours. Donc pour résumer, le gars a mis en téléchargement libre le bouquin, arguant le fait que comme Houellebecq avait utilisé des articles de Wikipédia, l'intégralité de son roman tombait de fait sous l'usage de la licence libre. Comme vous pouvez le supposer, Flammarion n'était pas tout à fait du même avis et projetait d'intenter un procès. Vous pouvez lire le détail de l'histoire dans l'article de Nicolas Gary d'ActuaLitté.

"Et puis de toute façon on s'en fout, on avait prévu de mettre tous les livres de Houellebecq en téléchargement payant sur notre plateforme numérique !", a répondu Flammarion. En tout cas, c'était l'idée. A l'époque je n'ai pas voulu en parler car je voulais attendre de savoir à quel prix ils allaient mettre la bête.

Et maintenant je sais.

Pour mémoire, La carte et le territoire est sorti le 3 septembre au prix éditeur de 22€. Le libraire peut éventuellement le vendre à 20.90€ avec la remise de 5%. Je suis donc allé sur le portail de Flammarion pour vérifier le prix de la version numérique : je l'ai trouvé à 14.90€.

Flammarion commercialise donc un livre sorti il y a tout juste deux mois, 32% moins cher dans sa version numérique que dans sa version papier.

En tant que consommateur je dis chic, ça me permettra d'acheter 30% moins cher un livre que je ne finirai peut-être pas. D'un autre côté vous me direz que la bibliothèque municipale est encore moins chère et que c'est justement son rôle. Et vous aurez entièrement raison. En tant que citoyen par contre, je m'inquiète pour le peu de libraires qu'il reste dans ce pays : si l'éditeur s'amuse à sortir ses produits 30% moins chers qu'en librairie, et ce à quelques jours d'intervalle de la sortie papier, je ne donne pas cher de leur peau.

En fait ce qui m'énerve vraiment c'est que personne ne s'en inquiète ou ne s'en offusque. Il est bien plus intéressant de faire des éditions spéciales sur les Parisiens bloqués par 5cm de neige au mois de décembre.

mercredi 8 décembre 2010

Où lire de la SF à Vientiane ?

Le problème, lorsqu'on part en vacances, c'est qu'il faut pouvoir compter sur des personnes de confiance restées au pays pour prendre soin de ces différentes tâches qu'on ne peut pas assurer à distance : la voisine obligeante qui passe arroser les plantes vertes, le gardien d'immeuble qui stocke le courrier et les factures, un ami sûr qui s'engage à garder le chat, sortir le chien, nourrir les poissons rouges et retourner la grand-mère de temps en temps pour éviter les escarres... Et entretenir le blog.

Confier à Chuck et Big Luna la gestion de ce fleuron du web 2.0 qu'est Lune libre au dessus de Chiba démontre davantage d'optimisme que de clairvoyance, je dois bien l'avouer. Depuis mon départ, je me connecte chaque fois que je le peux aux rares modems 28000 kbps placés sous la surveillance attentive de fonctionnaires zélés du Parti révolutionnaire populaire lao (non, c'est un fieffé mensonge de la propagande impérialiste : en fait, le Laos regorge de bornes wifi reliées à de l'internet haut-débit et totalement libre d'accès ; on peut même dire du mal de Georges Marchais sans risquer la censure). Et force est de constater qu'il n'en foutent pas une, là-bas. Et que le peu de messages postés n'a pas vraiment réhaussé le niveau de ce blog .

Alors que puis-je faire, moi qui goûte enfin un repos bien mérité sous un climat tropical pendant que mes compatriotes se frigorifient les génitoires, pour rendre à ce blog sa vocation première, qui est de parler avec brio de la science-fiction ?

Heureusement, cet après-midi, en sortant du musée national lao, je tombe sur l'une des grandes librairies franco-anglophones de Vientiane (prononcez "Wieng Chian" si vous voulez épater votre famille pendant le repas de Noël). Et je me dis aussitôt : "Tiens, est-ce qu'on trouve de la SF, au Laos ?".

La librairie, Monument Books, compte surtout des guides de voyage, des méthodes de langues et des ouvrages sur l'histoire du Laos ou des pays voisins. Mais on trouve deux rayons consacrés aux fictions, l'un pour la langue de Shakespeare, l'autre pour celle d'Auguste Pavie.

Une fois de plus, l'impérialisme américain fait rage puisque les romans en anglais sont les plus nombreux. On trouve un meuble complet où se mêlent dans la plus totale anarchie SF, fantasy, polars, Dan Browneries, les inévitables Stieg Larsson (je n'ai pas trouvé comment on disait "surestimé" en laotien) et autres exemples de littérature non sérieuse. L'amateur d'imaginaires pourra faire son miel du cycle de Dune, de quelques MZ Bradley, de quelques cycles de fantasy, d'un Ballard (mais présenté en "littérature blanche" comme une suite de son autobiographique L'empire du soleil), d'un peu de bit-lit et, plus surprenant, House of the Suns de Reynolds (n'eut-ce était le poids de mon sac à dos, je crois que j'aurais craqué...). Et puis j'ai gardé le Meyer pour la fin, puisqu'on trouve aussi l'intégrale de Twillight accompagnée de quelques goodies.

Chez les Français, j'ai longtemps cherché un rayon réservé aux littératures de l'imaginaire et j'ai même cru un moment qu'il n'y avait rien d'autre dans ce registre que le bouquin de Claude Allègre sur le réchauffement climatique. J'ai bien trouvé une quantité honorable de polars, mais du côté des choses intéressantes, je n'ai tout d'abord déniché que deux titres parus en blanche, dans la collection "2 €" de folio : Ceux que disent les morts de PK Dick et L'automate de Nuremberg de Thomas Day (il n'est que justice que ce grand asiaphile soit ainsi disponible sur les rives du Mékong... mais tant qu'à faire, on aurait davantage attendu Le livre des crânes). Enfin, sur une microscopique étagère au bas d'un meuble, je trouve le rayon SF francophone. À l'exception de quelques Twillight et d'un Harry Potter, uniquement du poche (folio SF, Pocket, J'ai lu et livre de poche à parts égales) : Farmer, Klein, Wul, le Seigneur des anneaux, un peu de fantasy.

Voilà, c'était un bref apperçu de la SF à Vientiane, de votre envoyé spécial au Laos. À vous les studios...
JFS.

lundi 6 décembre 2010

Superman est Bollywood !

Aujourd'hui c'est la Saint Nicolas. Et où qu'il est notre bon Saint Nicolas ? Le premier qui me répond DTC prend la porte, je vous préviens !

Saint Nicolas, il est en Inde ! Hé oui, même moi qui étais perdu dans la Presque-Bretagne durant tout le week-end, j'étais au courant. Alors quoi de mieux qu'un clip pour souhaiter une bonne fête à notre Leader ?

Je vous ai donc trouvé un clip vachement classe, et de science-fiction en plus pour rester dans le thème de ce blog. Non, parce que le JFS arrive à m'envoyer des mails d'injures depuis le fin fond du Mékong malgré sa tourista néphrétique.

Allez zou, assez de palabres, voici donc un super clip de super-héros à l'indienne. Attention, certaines scènes sont d'une rare violence. Il y a du sexe aussi. Enfin... du sexe à l'indienne.

lundi 29 novembre 2010

Le saviez-vous ? L'identité secrète de Dark Vador enfin révélée

Yeahhhhhhhhh ! JFS s'est envolé hier soir pour le fin fond du Mékong, j'ai donc les clés pendant trois semaines avec Chuck pour faire absolument tout ce que je veux ! Et c'est parti pour le nimporte nawak ! On va faire péter la baraque pendant que l'intello se fait chier dans sa pirogue !

En route Simone !

Afin de commencer en douceur, nous allons débuter avec un peu de culture. J'inaugure donc ce matin une nouvelle rubrique intitulée "Le saviez-vous ?".

Hé bien le saviez-vous ? J'ai appris hier matin, que le doubleur français de l'infâme Dark Vador (Darth Vader pour ceux qui ont moins de 40 ans et qui se la pètent en ne respectant pas leurs aînés) n'était autre que le regretté Georges Aminel. Enfin..., surtout regretté par ses amis parce que moi personnellement je n'en avais jamais entendu parlé avant hier matin. Toujours est-il que l'ami Georges était également connu pour être le doubleur d'une autre star du petit écran, d'un autre très grand méchant de l'histoire du cinéma.

Alors vous devinez ?

Hé bien, en plus de doubler Dark Vador, Georges Aminel était également le doubleur de... Grosminet ! Hé oui ! Derrière le masque du grand méchant Jedi asthmatique se cache le chat le plus crétin de l'Univers !

Pas mal, non ? Avec ça si vous ne brillez pas lors de votre prochain dîner en société, il ne vous reste plus que l'histoire de l'éléphant qui se fait bouffer la trompe pour vous faire remarquer.

dimanche 28 novembre 2010

Dépouillement du sondage

Mes petits camarades m'ont demandé de faire une analyse du premier sondage que nous avons mis à l'occasion de l'inauguration de ce blog. Sans doute parce que, des trois, je suis le seul à avoir fait des études (j'ai même, un temps, enseigné les statistiques à de malheureux étudiants, c'est dire si je suis qualifié pour cette tâche).

Alors que nous apprend-il, ce sondage ? Eh bien, tout d'abord, que nous sommes lus par une bonne vingtaine de geeks qui peuvent se classer en deux catégories aux effectifs comparables :
  • les geeks qui s'assument, les purs, les durs, habillés de noir, avec un T-shirt dont le message humoristique n'est compréhensible que si vous savez recompiler un noyau Linux avec une main attachée dans le dos, ceux qui ont depuis longtemps fait un choix sans retour, qui les a conduit à préférer leur collection intégrale de DC-Heroes en version originale à la possibilité d'avoir un jour une activité sexuelle qui implique plus d'une personne. Ceux-là, plus décomplexés qu'un militant UMP sur un marché de Neuilly, avouent sans honte ne pas savoir ce qu'est une fille.
  • les geeks qui sont geeks parce qu'ils n'ont pas d'autre choix, mais qui aimeraient bien ne pas griller complétement toutes leurs chances auprès de la gente féminine. Ceux-là, faux-culs et hypocrites, tentent de se faire bien voir des éventuelles demoiselles qui liraient ce blog (ne vous excitez pas, il n'y en a aucune) en affirmant que, eux aussi, ils sont sensibles, ils aiment les princesses et les jolies licornes, et que la fantasy, c'est pour tout le monde. Les lâches !
Vous allez me dire : et ceux qui ont répondu "c'est quoi la fantasy" ? En statistique, on appelle cela des "données non significatives", des "queues de distribution"...

Quant aux trois sondés qui ont trouvé la vraie réponse, je peux bien vous l'avouer maintenant : afin de tester l'interface du blog, Chuck, Big Luna et moi-même avons participé au sondage...

vendredi 19 novembre 2010

Chibabuzz, un blog qui aime les djeunz

Mettre en place une véritable stratégie 2.0 n'est pas chose aisée. Pour que cela fonctionne il faut avant toute chose être référencé par l'ensemble des moteurs de recherche. On devient alors célèbre, on met des tonnes de pubs et on n'a plus besoin de travailler car on est riche et décadent. En gros c'est le plan.

Et puis voilà-t-y pas que je reçois ce matin un mail de JFS pas content, qui m'écrit qu'avec mes conneries de pubs Auchan on n'a que des vieux machins comme lecteurs. Des vieux qui n'ont toujours pas compris pourquoi ils ne reçoivent plus leur Galaxie depuis 1959. De gentils pépés qui se marrent en lisant ce merveilleux blog tout en mangeant la soupe, le portrait d'Isaac Asimov posé tendrement sur la commode, à côté de celui du Maréchal et de la capsule Apollo.

Alors merde ! Il croit que c'est facile de faire venir du djeune sur un site qui cause de Houellebecq et compagnie ?!! Je veux bien faire des efforts mais quand même !

Mais je ne suis pas à court de ressources. Puisque le jeune kiffe trop la bonne zicmu, voici donc un futur hit qui, j'en suis sûr, devrait nous faire gagner des hits Google.

Attention, il ne reste plus que trois jours pour répondre au sondage mensuel qui dure quinze jours.

mercredi 17 novembre 2010

Le Quidditch, un sport de pervers

Oh my goddess ! Plus qu'une semaine à attendre avant la sortie du nouvel opus cinématographique Harry Potter ! Je n'en peux plus, je n'en peux plus !

Afin de te faire patienter, toi jeune lecteur fébrile au coeur tendre, l'organisation récente de la Coupe de Monde de Quidditch me donne l'occasion de te mettre en garde contre ce sport de pervers onanistes.

Je ne sais pas ce qui est le plus affligeant : regarder ces jeunes adultes, futurs avocats fiscalistes ou de droit international, courir béatement avec un manche de balai enfoncé dans le cul, ou les regarder courir encore plus béatement se tenir le zgègue ou le god-ceinture pendant plus de vingt minutes.

Enfin bref, à chacun ses déviances, j'en ai assez des miennes pour ne pas me mettre à critiquer celles des autres. Mais quand même...


mardi 16 novembre 2010

BulletStorm, un nouveau trailer trop court

En cette fin d'année, il y a deux jeux qui me font vibrer tel un petit canard en plastique qui fait BzzzzBzzzz quand on le presse contre son... coeur. BulletStorm est l'un d'eux.

BulletStorm c'est le fight jouissif, le bourrin spirit pratiqué avec style : plus vous trouverez de manières originales de défoncer vos adversaires, plus vous gagnerez de points. C'est gore, c'est fight, c'est super bon ! Et en plus c'est S.F.

En attendant de l'avoir entre les mains, voici le tout dernier trailer. Vivement l'année prochaine.

dimanche 14 novembre 2010

Suck my Geek, le docu geek sur les geeks

Voici un documentaire fort intéressant sur les geeks, sorti en 2007 sur Canal+ durant la Nuit du Geek. Libre à vous de réagir si vous le souhaitez.

Vous pouvez sauter directement à la 3ème minute, le présentateur est particulièrement agaçant.

samedi 13 novembre 2010

Pan sur le Houellebecq

Pour saluer comme il se doit la tant attendue Goncourisation du plus célèbre écrivain irlandais (ah, zutre, on me souffle à l'oreille que, maintenant, il est espagnol), le Bélial publie en avant-première sur son blog l'article que Pierre Stolze lui consacre dans le prochain numéro de Bifrost. Le papier est d'autant plus intéressant qu'il fustige moins l'auteur de La carte et le territoire que l'inculture des critiques qui se pâment devant lui.

J'avais ressenti un agacement du même ordre à la lecture des Particules élémentaires. Lorsqu'on a lu un minimum de science-fiction, il n'est pas difficile de voir que la seule originalité de Houellebecq a été d'utiliser les techniques que la SF emploie pour présenter un univers étrange et des créatures extraterrestres dotées de mœurs bizarres à la description de la vie et de la sexualité de ses contemporains. Expliquer ce qu'il fait de son zguègue comme s'il s'agissait du pseudopode chitineux d'une amibe galactique native de Bétélgeuse en dit plus long sur la misère affective dans laquelle vit l'auteur que sur son supposé talent littéraire.

Caro se livre lui aussi à un assaut en règle contre La carte et le territoire, mais son texte me paraît moins convaincant. Après tout, une juxtaposition de courtes citations ne fait pas une véritable analyse littéraire, et, avec un tel procédé, je suis persuadé qu'on peut faire passer n'importe quel auteur pour un analphabète à la limite de la débilité. Mais le papier de Caro reste amusant à lire.

Pot de fer contre pot de terre

Cela fait déjà un moment que je dis qu'il est intéressant de regarder ce qu'il se passe dans l'industrie du jeu vidéo pour présager de l'avenir de celle du livre. La part de vente de jeux dématérialisés augmente d'années en années à l'aide de nouvelles stratégies pour asseoir une position toujours plus dominante. L'affaire Call of Duty : Black Ops en est un parfait exemple.

Comme la plupart des jeux maintenant, ce blockbuster vendu à des millions d'exemplaires en quelques jours bénéficie d'une distribution multicanale : il est possible soit de l'acheter chez un revendeur classique, soit de le télécharger sur la plate-forme Steam. La création d'un compte est gratuite mais le téléchargement est payant. L'avantage de Steam est de ne pas avoir à vous déplacer et de bénéficier de prix cassés dès que le jeu a plus de six mois. L'avantage du revendeur classique c'est de bénéficier des conseils du vendeur et d'avoir une belle jaquette et un manuel sous la main.

Or, pour l"occasion de la sortie du dernier Call of Duty, les revendeurs crient au scandale. Et ils ont raison.

Il y a deux trois jours je me suis empressé, en bon geek que je suis, d'acheter Call of Duty : Black Ops chez le revendeur le plus proche de chez moi. Ce n'est pas que je n'aime pas Steam, dont je suis un client régulier, mais je n'avais pas envie de me fader un téléchargement de 8Go. So on. J'achète donc le jeu et, premier agacement, je découvre que le manuel se réduit à la liste des touches clavier. Pour le coup, ça m'a énervé.

J'insère quand même le DVD, je lance l'installation et là... on me demande de patienter le temps de configurer l'installation sur Steam ! Et le jeu s'est effectivement installé sur mon compte Steam, préalable indispensable pour pouvoir jouer à ce jeu pourtant acheté en magasin !

Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Concrètement ça veut dire que les revendeurs classiques vendent des jeux qui devront obligatoirement être installés chez leur principal concurrent pour pouvoir être utilisés. C'est comme si j'achetais un livre chez mon libraire préféré et que je me rende compte qu'il faille me connecter sur le site d'Hachette pour télécharger la fin du roman. Et bien sûr découvrir par la même occasion tous les romans qu'il m'est possible de télécharger sur cette merveilleuse plate-forme.

Les revendeurs classiques de jeux vidéo vont disparaître car les éditeurs jouent contre eux. La seule chose qui les maintiennent encore en vie c'est le marché de l'occase, mais pour combien de temps encore ? Qu'en sera-t-il pour les libraires ?

Bunga Bunga Party !

Aujourd'hui c'est la journée mondiale de la gentillesse. Alors aujourd'hui tout le monde va se forcer à être gentil. C'est compris les filles ? Allez, changez vous pendant que j'appelle mes potes Silvio et Mouammar, on va se faire une Bunga Bunga party !!


vendredi 12 novembre 2010

May the force be with you !

C'est promis, demain on oblige Chuck à écrire un article pour la journée de la gentillesse.

En attendant, quelque chose de plus léger. Encore une fois, Jar Jar nous fait une démonstration de ses talents en fin de clip. Tous en place sur le dancefloor !

RIP

Dino de Lorentiis vient de mourir. N'écoutez pas tous ces gens cultivés qui vont vous bassiner avec La Strada ou Le Parrain. Lorentiis, c'est avant tout le type qui a produit des monuments comme Flash Gordon, Conan le Barbare et surtout l'excellent Dune de David Lynch !

jeudi 11 novembre 2010

Bifrost n°60

Empressons-nous d'ouvrir le dernier numéro de Bifrost, ne serait-ce que pour glisser pudiquement sur le bandeau racoleur à base de calembour qu'on croyait ne plus pouvoir trouver ailleurs que dans les emballages de Carambars ("Sang pour sang vampires !", comment peut-on oser ?).

Le taulier nous explique, dans un éditorial limite agacé, que non Madame, Bifrost a bien le droit de traiter d'un thème aussi éculé que les vampires, et que de toute façon, cela sera fait sous l'angle de la Littérature, la vraie, celle de qualité. Alors regardons-là, la qualité de la littérature vampirique made in Bifrost.

Commençons par Christophe Lambert. Lambert, c'est le brave gars, le type qu'on a envie d'aimer, à qui on peut confier les clefs de l'appart pour qu'il arrose le yucca pendant qu'on est en vacances. Il écrit propre, efficace, un chouïa d'imagination, une pincée de références historiques. Distraire en instruisant, c'est un peu son crédo, au garçon. Et puis, appliqué, limite chouchou de la maîtresse, assis au premier rang. Tiens, le titre de son texte : "Nuit rouge". On voit qu'il a fait des efforts pour montrer qu'il était en plein dans le sujet. Pas le genre à prendre un thème à contre-pied, quoi. Poli, on vous dit. Vous pouvez l'inviter chez vous pour les noces d'or de Papy et Mamie, c'est pas lui qui va pisser dans le saladier de punch.

Bon, sauf que là, il ne s'est pas foulé la rate, quand même. Le pitch de son texte : c'est les Nazis qui sont méchants (“Hooooo ! ” s'exclame le public ébaubi par tant d'originalité) et qui sont sur le front russe, bien emmerdés parce qu'il fait un peu frisquet (“Mais où va-t-il chercher tout ça” se demande Jonathan Littell ; "J'en sais rien, mais c'est foutrement bien pensé” lui répond Ignacio del Valle). La suite pourrait faire un bon départ de roman pulp : un savant fou qui fait des expériences sur des vampires parce que le Führer, il veut durer mille ans, comme son Reich, et rien de mieux que de viviséquer un immortel pour savoir comment ça marche, et vlan, voilà l'armée rouge qui débarque ! Le problème, c'est que ça s'arrête là. Un peu léger, quand même...

On passe ensuite à Léni Cèdre. Allez, là, il faut être franc : ça s'améliore un tantinet. Mais bon, pas de quoi se taper le cul sur la banquise non plus : une fois qu'on nous a expliqué qu'il existait aussi des vampires chez les Mayas, et que, la preuve, ça apparaissait en filigrane dans leur mythologie, c'est terminé. Over. Finito ! Circulez, y'a rien à boire (ouais, moi aussi je peux faire des calembours vampiriques). C'est bien écrit, et malgré quelques ellipses un peu brutales, le genre qui fait se demander au lecteur s'il n'aurait pas tourné deux pages d'un coup, ça se lit bien.

Vient le British de service : Ian McLeod. D'abord, on nous déballe le pédigrée du bonhomme, histoire de bien nous faire comprendre que c'est pas de la gnognote, et qu'on a intérêt à se cramponner à son slip. On nous précise même que ses précédents romans "mirent la critique d'accord de manière assez brutale" mais "ne semblent pas avoir rencontré le public qu'ils méritent". Comprenez : "si vous trouvez ça mauvais, c'est que vous êtes des gros nazes".

Alors on se jette sur le texte, attendant que la Lumière crue de la Révélation nous brûle les yeux. Ouais, c'est tout juste une veilleuse. Et encore, alimentée par des piles un peu fatiguées. C'est vrai que, sur le papier, c'était amusant, son idée : rédiger un manuel de savoir-vivre à l'usage des vampires de l'ère victorienne. Le problème c'est qu'une idée amusante ne fait pas forcément un texte amusant. On s'emmerde carrément, pour tout dire.

J'ai gardé pour la fin la nouvelle d'Eric Holstein. Parce qu'elle me pose un problème. Je ne connais pas ce monsieur. Je ne l'ai jamais rencontré, je n'ai pas lu son roman. Mais j'aimerais bien savoir ce qu'il a contre les arbres. Quel traumatisme de la petite enfance le pousse à se venger ainsi sur de pauvres végétaux ? Parce qu'il faut vraiment souffrir d'une putain de dendrophobie (hé, les geeks, c'est le moment de ressortir votre livre de règles de l'Appel de Cthulhu) pour gâcher autant de pâte à papier pour si peu. Vingt-et-une pages pour nous raconter une descente de flics sur un camp de Roms qui sont en réalité... des Vampires (ha bon, vous aviez deviné ?), c'est vingt pages de trop.

D'accord, c'est écrit gros et espacé. Parce que l'Auteur, par un procédé littéraire foutrement original, nous raconte son histoire uniquement à travers des extraits de rapport de police, de verbatim d'échanges radio... Alors à chaque fois il nous colle un paragraphe insipide du genre “Déposition du lieutenant Dugenoux, de la 34ème compagnie machin devant la commission bidule relative à l'affaire truc” (je vous la fait courte, Holstein a tiré trois fois plus en longueur). C'est comme à l'époque de Dumas, chez Bifrost ? Ils payent au nombre de signes ?

Mais bon, on ne va pas trop critiquer ce texte, parce que c'est quand même celui qui a le plus de fond sur les quatre. Le seul qui soit de la vraie littérature engagée. Militante ! Éric Holstein, c'est un rebelle, un vrai, un dur, un tatoué, un qui en a dans le calbar. Sa nouvelle ? Un brûlot courageux, un acte politique. Voila enfin un auteur qui n'a pas peur de le dire haut et fort : Nicolas Sarkozy n'est pas gentil. Merci de cette révolte salutaire. Merci à Bifrost d'avoir le courage de publier de tels manifestes.

Allez, pour conclure, je pourrais aussi vous parler du reste du dossier, du guide de lecture. Mais là, même si ça ne défonce pas le cul des zèbres, il n'y a pas grand mal à en dire. Alors ça m'amuse moins.

Mais dans quelle galère est-il donc allé se fourrer ?

Pour mon premier post sur cet honorable blog partagé avec mes illustres camarades, j'aimerais vous parler du festival des Utopiales qui a justement débuté hier et qui se clôturera dimanche prochain.

Si le plus grand des festivals français sur la culture de l'Imaginaire doit être le reflet de la santé du genre, force est de constater que la bête n'est pas vaillante. Développons donc ce propos délibérément provocateur.

Tout d'abord le thème du salon, puisque thème il y a tous les ans. Cette année nos organisateurs nantais nous ont concocté un thème fort original pour un festival de science-fiction puisque celui-ci est... Frontières. Ha ouais quand même ! Frontières, ils sont allés le chercher loin ce thème. A ce point de manque d'originalité, je leur suggère pour l'année prochaine de pousser encore plus loin dans le jusqu'au boutisme en prenant par exemple Futurs, Sciences, Rêves ou Conquêtes. Tout cela bien sûr avec des s pluriels pour bien montrer qu'on ne rigole pas. Bravo donc pour un thème aussi original.

Il est clair qu'on a sorti cette année les marronniers avec un mois d'avance. Que dire des conférences ? Irons nous visiter les étoiles ? Putain c'est original ça ! Littérature adulte et littérature jeunesse : quelles frontières ? Ha ben, exactement le même sujet qu'il y a 6 ans avec Fabrice Colin (excellent d'ailleurs). Frontières et Spiritualité. Il fallait bien trouver un thème pour laisser Bordage s'exprimer sur son (unique ?) sujet préféré. Je ne vais pas vous les faire toutes, ce qu'il y a de bien avec Frontières c'est qu'on peut vraiment tout y coller.

Ensuite les invités. Car les Utopiales n'existeraient pas sans ses invités, ses conférences et ses dédicaces. On va aux Utopiales pour se montrer et parler business. Alors qu'un seul représentant de collection était présent au dernier Festival français de SF (Mnémos pour ne pas le citer), il est difficile de les rater aux Utos.
Enfin bref, parlons donc des invités. Cette année l'invité vedette sera... Bernard Werber, l'homme aux fourmis. Celui-là même qui expliquait il y a deux ans sur France-Inter qu'il n'écrivait pas de la Science-Fiction. Pour une fois j'étais d'accord avec lui. Non, sérieux, Werber c'est pas franchement mauvais, c'est juste sans intérêt, au même titre que du Musso, Sardou ou Jacq. Par contre ça vend un max, beaucoup plus que du Noirez ou du Bordage. L'avantage c'est que ce n'est pas compliqué à lire.
Enfin, c'est quand même mieux que d'inviter comme l'année dernière (ou l'année d'avant, à moins qu'ils viennent tous les ans) les frères Bogdanoff. Ils doivent être trop occupés cette année à crier à l'infamie et dénoncer la diaspora exercée par l'infâme et obscurantiste CNRS à leur encontre. Ha non ! On me dit que finalement ils ont réussi à en inviter un sur deux ! Ils sont vraiment trop forts cette année.

Enfin, last but not least, les prix littéraires. Cette année il n'y aura pas de remise du Grand Prix de l'Imaginaire puisqu'ils l'ont décalée en fin d'année. Aucun regret à avoir de ce côté là, puisque chaque année nous avions quasiment tout le temps exactement les mêmes nominés au GPI et au Prix Européen Utopiales Pays de la Loire. Encore un beau reflet de la production francophone du genre. Cette année donc, ont été sélectionnés au Prix Utos, Cygnis de Gessler, Le Filet d'Indra de Aguilera, Tancrède de Bellagamba, Les Démons de Paris de Depotte et Ordre Noir de Héliot. Non mais sérieux, what the fuck ? Qu'est-ce que vient foutre Cygnis dans une sélection de prix littéraire ? Ce livre n'est pas bon, l'auteur se tripatouille la nouille au fil des pages en nous montrant combien il a du style. Sauf que c'est chiant. De même Le Filet d'Indra, au risque de me faire assommer par mon collègue Big Luna, n'a rien a faire dans cette sélection. Le livre est honnête mais pas au point de figurer parmi les nominés d'un prix littéraire de cet envergure. Les autres je ne les connais pas, bien qu'on m'ait dit du bien de celui de Bellagamba. Si la qualité de la production littéraire de cette année est à l'image de cette sélection, pauvre de nous !

Pour toutes ces raisons, je n'irai donc pas cette année aux festival des Utopiales. Je préfère réserver mes voyages pour des salons plus intimistes comme Sèvres ou Les Imaginales. De toute façon, ils annoncent de la pluie.

mercredi 10 novembre 2010

De la pub originale

Une fois n'est pas coutume, je vais faire de la pub pour... Auchan.

Hé ben oui, pour Auchan. Pour une fois qu'un hypermarché nous pond des pubs originales et qui me font rire, je ne vais pas m'en priver.

Je vous laisse découvrir les clips promotionnels pour Auchan ici : http://www.youtube.com/user/CodesBarres

Bon, ben voilà les gars : en citant quatre fois une grande marque de supermarché, nous devrions nous faire référencer par Google auprès de toutes les ménagères de moins de 50 ans du pays. C'est pas un travail de pro ça, hein ?

S.T.A.L.K.E.R. en série TV

Après le roman, sorti pour la première fois en France en 1981, et le jeu vidéo éponyme, voici à présent la série TV, en russe sous-titrée en anglais s'il vous plaît. Puisque j'ai dit russe vous aurez compris que je parlais soit de S.T.A.L.K.E.R., soit de Métro 2033, puisque Les Sentinelles n'ont jamais donné lieu à un jeu.

En attendant de découvrir cette série, vous pourrez (re)découvrir le roman des frères Strougatski puisqu'il a été réédité cette année chez Lunes d'Encre avec une nouvelle traduction.



mardi 9 novembre 2010

Pourquoi je n'ai pas terminé "Pollen"

Je n'ai pas l'air, comme ça, mais il m'arrive d'être un garçon tolérant, ouvert et curieux de la vie. Ainsi, un beau matin, je me suis dit "tiens, je vais essayer de lire autre chose que de la vraie SF pour nous les hommes", je vais aller voir du côté de ces auteurs dont on nous dit tant de bien, ces gens qui font de la "fusion", de la "fantasy urbaine" ou autre machin mal défini, pas tout à fait SF, mais pas vraiment non plus la fantasy à la papa, la quête avec l'anneau magique, l'épée magique, le dragon et la princesse en string avec des gros seins sur la couverture.

Donc sur les conseils conjugués de NooSFère et de mon libraire, je m'achète Pollen de Jeff Noon. Les premières pages, c'est la claque. Un style, une atmosphère... Cet homme-chien chauffeur de taxi qui fume des Napalm, cet univers où les vivants baisent avec les morts, les hommes avec des chiens et les humains avec des fleurs, en écoutant les Pink Floyd sur des radios pirates... L'impression de lire un des premiers albums de Canardo un jour où Sokal serait tombé sur la réserve de champigons de Burroughs. C'est brillant, ça grouille, on sent un univers d'une profondeur immense, un auteur qui vit totalement dans son délire, une imagination débridée!

Mais il n'y a pas d'idée. Il y a un univers, un background, un décor. Mais pour raconter quoi ? Une histoire confuse de conflit entre deux mondes, de jeune fille qui va sauver tout ça sans trop savoir comment, une intrigue boiteuse à la cohérence incertaine. On finit par ne plus s'intéresser à ces personnages, à qui il peut arriver tout ou n'importe quoi, dans un univers tellement riche qu'il n'y a plus assez de contraintes pour le faire tenir debout.

Jeff Noon m'a fait un peu la même impression que le China Mieville de Perdido Street Station : un imaginaire, un univers tellement riches qu'il s'imagine que c'est suffisant pour faire un bon roman. Mais non.

Au moins, ce roman m'aura permis de mieux comprendre ce que j'aime dans la SF. C'est parfois mal écrit, les personnages sont souvent stéréotypés, ça peut être aussi rigolo qu'un mode d'emploi de moissonneuse-batteuse lu sous la pluie, mais derrière tout ces défauts, on sent les neurones qui cliquètent, le ronronnement des petites cellules grises heureuses de jouer avec des idées.

lundi 8 novembre 2010

Enfin un bon RPG !

Plus que quelques heures avant de pouvoir y jouer. Ce matin vous avez repassé votre treillis, aiguisé votre couteau d'assaut et graissé votre Famas. Demain nous pourrons tous nous foutre joyeusement sur la gueule avec le nouveau Call of Duty : Black Ops, un des jeux les plus attendus de l'année, que dis-je, LE jeu de l'année.

Mais en attendant, que faites-vous ?

Histoire de m'aider à patienter, je me suis acheté hier matin la version remasterisée de Divinity II : Ego Draconis. C'est un pack comprenant le jeu de base aux graphismes retravaillés ainsi que l'extension Flames of Vengeance.

En fait, je l'ai acheté sans trop y croire ; cela fait des années que je ne suis pas tombé sur un jeu de rôle (vidéo) qui vaille vraiment le détour. Et ne parlons pas des MMO qui sont tous aussi décevants les uns que les autres. Hé bien, croyez-moi, Divinity II est vachement bien !

Les graphismes sont tous simplement superbes avec de belles animations de personnages, les combats sont dynamiques, et l'histoire super accrocheuse. En plus, la version française est de première qualité, ce qui a son importance car les dialogues sont assez savoureux et vous laissent énormément de liberté dans vos choix. En plus, et ça j'adore, vous avez la possibilité d'éclater les lapinous à coups de botte ! Le pied !

Pour l'instant je ne suis qu'au niveau 7 et je viens tout juste d'apprendre à me transformer en dragon (je ne vous raconte pas comment). C'est grandiose.

A 39,99€, ce serait franchement dommage de se priver d'un aussi bon jeu.

dimanche 7 novembre 2010

La Vague de Todd Strasser, Pocket

Cela faisait un sacré bout de temps que j'avais envie de lire ce roman ; le problème c'est que j'ai bouffé du Bragelonne, Mnémos, L'Atalante et compagnie durant 5 ans sans avoir le temps de regarder ailleurs, là où portait mon coeur. Je n'ai pas non plus trouvé le temps nécessaire quand le film est sorti l'année dernière.

La Vague de Todd Strasser fut donc tout naturellement le premier livre que je me suis décidé à acheter une fois ma "liberté de lecture" retrouvée.

Et qu'elle ne fut pas ma déception !

Pour tous ceux qui ne connaissent pas l'ouvrage, je vous resitue le contexte : un professeur de lycée américain tente une expérience auprès de ses élèves afin de leur faire comprendre comment le nazisme a pu prendre racine dans la société allemande. Comment une démocratie moderne a-t-elle pu laisser de telles atrocités se commettre ?

Le professeur fait alors en sorte de créer un esprit de groupe dans sa classe, caractérisé par la solidarité, l'obéissance au leader et la fierté d'appartenir à quelque chose de fort et puissant. Mais l'expérience échappe rapidement à tout contrôle, jusqu'à verser vers le totalitarisme. CQFD.

Je ne vous raconte pas la fin on ne peut plus capilotractée et décevante. Mais le problème, à la limite, n'est pas là : le livre est très, très mal écrit. Parsemé de dialogues d'une niaiserie confondante au regard du sujet abordé, le livre n'est même pas digne d'un Oui-Oui et sa voiture jaune.

Alors, si vous voulez lire un texte qui porte sur une réelle réflexion sur la montée d'un régime totalitaire dans notre société moderne, rien ne vaut les bons vieux classiques : lisez plutôt La Résistible Ascension d'Arturo Ui de Bertolt Brecht, vous n'aurez pas l'impression de lire de la bibliothèque verte.

samedi 6 novembre 2010

Les Français prêts à payer leurs livres numériques... mais à qui ?

Voici de nouveau un article sur une étude menée sur le devenir du livre numérique : rien de bien vraiment neuf sous le soleil si ce n'est que d'après les auteurs de l'étude , les livres numériques ne devraient pas subir de piratage tel que le connaissent l'industrie du cinéma et de la musique.

Les Français sont donc prêts, apparemment, à payer leurs livres numériques. Pour autant, ce que ne dit pas l'étude c'est à qui. Les achèteront-ils chez un libraire, qui aura dû au préalable investir et se former à cette nouvelle technologie, ou directement sur le site de l'éditeur ou du distributeur ?

L'intérêt de la librairie est de rendre accessible un bien culturel, le livre en l’occurrence, au plus grand nombre et ce quel que soit le lieu géographique. La numérisation rend de fait obsolète l'utilité d'un tel réseau de distribution puisque l'éditeur pourra vendre directement ses produits à toute personne possédant une connection internet.

La numérisation du livre remet en question toute une chaîne de l'économie du secteur puisqu'au pire elle pourra être réduite à un auteur, un éditeur et un hébergeur de site marchand. Bye bye le libraire, le transporteur et l'imprimeur. Allez soyons fous, pourquoi dans ce cas un auteur aurait-il besoin d'un éditeur ? Celui-ci pourrait alors être avantageusement remplacé par un agent littéraire ou un attaché de presse qui s'occuperait de la promo du livre.

Enfin bref, une étude de plus, intéressante au demeurant, mais qui ne traite pas des conséquences d'une révolution numérique qui chamboulera l'économie de tout un secteur qui ne se réduit pas au seul duo auteur-éditeur.

Martine si je t'attrape !

Bon, je vois que pour une première journée le ton est donné.

Qu'a cela ne tienne, voici l'adresse d'un site créé en réponse à la censure calomnieuse opérée sous prétexte de crime de lèse-Martine. Profitez-en tant qu'il est encore en ligne.

Rendez-vous donc sur le Martine Cover Generator.

Et on s'amuse, et on rigole !

Enfin un épisode de Star Wars dans lequel Jar-Jar est à la hauteur. Il faut regarder jusqu'au bout pour apprécier la Marche de Star Wars en version reggae !

http://www.youtube.com/watch?v=yI2E7bDcipo&feature=player_embedded

lundi 25 octobre 2010

Bienvenue !


Bienvenue à toi, jeune lecteur amateur équin. Qui n'a jamais rêvé chevaucher une belle licorne, totalement nu dans la forêt ? Ton animal entre les jambes, tu sens la rosée matinale perler ton corps déjà luisant de l'effort fourni lors de ta récente chevauchée.

Tu aimes les licornes ? Tu aimes les chevaliers ? Alors tu vas kiffer grave ce blog.
 

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