Le problème, lorsqu'on part en vacances, c'est qu'il faut pouvoir compter sur des personnes de confiance restées au pays pour prendre soin de ces différentes tâches qu'on ne peut pas assurer à distance : la voisine obligeante qui passe arroser les plantes vertes, le gardien d'immeuble qui stocke le courrier et les factures, un ami sûr qui s'engage à garder le chat, sortir le chien, nourrir les poissons rouges et retourner la grand-mère de temps en temps pour éviter les escarres... Et entretenir le blog.
Confier à Chuck et Big Luna la gestion de ce fleuron du web 2.0 qu'est Lune libre au dessus de Chiba démontre davantage d'optimisme que de clairvoyance, je dois bien l'avouer. Depuis mon départ, je me connecte chaque fois que je le peux aux rares modems 28000 kbps placés sous la surveillance attentive de fonctionnaires zélés du Parti révolutionnaire populaire lao (non, c'est un fieffé mensonge de la propagande impérialiste : en fait, le Laos regorge de bornes wifi reliées à de l'internet haut-débit et totalement libre d'accès ; on peut même dire du mal de Georges Marchais sans risquer la censure). Et force est de constater qu'il n'en foutent pas une, là-bas. Et que le peu de messages postés n'a pas vraiment réhaussé le niveau de ce blog .
Alors que puis-je faire, moi qui goûte enfin un repos bien mérité sous un climat tropical pendant que mes compatriotes se frigorifient les génitoires, pour rendre à ce blog sa vocation première, qui est de parler avec brio de la science-fiction ?
Heureusement, cet après-midi, en sortant du musée national lao, je tombe sur l'une des grandes librairies franco-anglophones de Vientiane (prononcez "Wieng Chian" si vous voulez épater votre famille pendant le repas de Noël). Et je me dis aussitôt : "Tiens, est-ce qu'on trouve de la SF, au Laos ?".
La librairie, Monument Books, compte surtout des guides de voyage, des méthodes de langues et des ouvrages sur l'histoire du Laos ou des pays voisins. Mais on trouve deux rayons consacrés aux fictions, l'un pour la langue de Shakespeare, l'autre pour celle d'Auguste Pavie.
Une fois de plus, l'impérialisme américain fait rage puisque les romans en anglais sont les plus nombreux. On trouve un meuble complet où se mêlent dans la plus totale anarchie SF, fantasy, polars, Dan Browneries, les inévitables Stieg Larsson (je n'ai pas trouvé comment on disait "surestimé" en laotien) et autres exemples de littérature non sérieuse. L'amateur d'imaginaires pourra faire son miel du cycle de Dune, de quelques MZ Bradley, de quelques cycles de fantasy, d'un Ballard (mais présenté en "littérature blanche" comme une suite de son autobiographique L'empire du soleil), d'un peu de bit-lit et, plus surprenant, House of the Suns de Reynolds (n'eut-ce était le poids de mon sac à dos, je crois que j'aurais craqué...). Et puis j'ai gardé le Meyer pour la fin, puisqu'on trouve aussi l'intégrale de Twillight accompagnée de quelques goodies.
Chez les Français, j'ai longtemps cherché un rayon réservé aux littératures de l'imaginaire et j'ai même cru un moment qu'il n'y avait rien d'autre dans ce registre que le bouquin de Claude Allègre sur le réchauffement climatique. J'ai bien trouvé une quantité honorable de polars, mais du côté des choses intéressantes, je n'ai tout d'abord déniché que deux titres parus en blanche, dans la collection "2 €" de folio : Ceux que disent les morts de PK Dick et L'automate de Nuremberg de Thomas Day (il n'est que justice que ce grand asiaphile soit ainsi disponible sur les rives du Mékong... mais tant qu'à faire, on aurait davantage attendu Le livre des crânes). Enfin, sur une microscopique étagère au bas d'un meuble, je trouve le rayon SF francophone. À l'exception de quelques Twillight et d'un Harry Potter, uniquement du poche (folio SF, Pocket, J'ai lu et livre de poche à parts égales) : Farmer, Klein, Wul, le Seigneur des anneaux, un peu de fantasy.
Voilà, c'était un bref apperçu de la SF à Vientiane, de votre envoyé spécial au Laos. À vous les studios...
Confier à Chuck et Big Luna la gestion de ce fleuron du web 2.0 qu'est Lune libre au dessus de Chiba démontre davantage d'optimisme que de clairvoyance, je dois bien l'avouer. Depuis mon départ, je me connecte chaque fois que je le peux aux rares modems 28000 kbps placés sous la surveillance attentive de fonctionnaires zélés du Parti révolutionnaire populaire lao (non, c'est un fieffé mensonge de la propagande impérialiste : en fait, le Laos regorge de bornes wifi reliées à de l'internet haut-débit et totalement libre d'accès ; on peut même dire du mal de Georges Marchais sans risquer la censure). Et force est de constater qu'il n'en foutent pas une, là-bas. Et que le peu de messages postés n'a pas vraiment réhaussé le niveau de ce blog .
Alors que puis-je faire, moi qui goûte enfin un repos bien mérité sous un climat tropical pendant que mes compatriotes se frigorifient les génitoires, pour rendre à ce blog sa vocation première, qui est de parler avec brio de la science-fiction ?
Heureusement, cet après-midi, en sortant du musée national lao, je tombe sur l'une des grandes librairies franco-anglophones de Vientiane (prononcez "Wieng Chian" si vous voulez épater votre famille pendant le repas de Noël). Et je me dis aussitôt : "Tiens, est-ce qu'on trouve de la SF, au Laos ?".
La librairie, Monument Books, compte surtout des guides de voyage, des méthodes de langues et des ouvrages sur l'histoire du Laos ou des pays voisins. Mais on trouve deux rayons consacrés aux fictions, l'un pour la langue de Shakespeare, l'autre pour celle d'Auguste Pavie.
Une fois de plus, l'impérialisme américain fait rage puisque les romans en anglais sont les plus nombreux. On trouve un meuble complet où se mêlent dans la plus totale anarchie SF, fantasy, polars, Dan Browneries, les inévitables Stieg Larsson (je n'ai pas trouvé comment on disait "surestimé" en laotien) et autres exemples de littérature non sérieuse. L'amateur d'imaginaires pourra faire son miel du cycle de Dune, de quelques MZ Bradley, de quelques cycles de fantasy, d'un Ballard (mais présenté en "littérature blanche" comme une suite de son autobiographique L'empire du soleil), d'un peu de bit-lit et, plus surprenant, House of the Suns de Reynolds (n'eut-ce était le poids de mon sac à dos, je crois que j'aurais craqué...). Et puis j'ai gardé le Meyer pour la fin, puisqu'on trouve aussi l'intégrale de Twillight accompagnée de quelques goodies.
Chez les Français, j'ai longtemps cherché un rayon réservé aux littératures de l'imaginaire et j'ai même cru un moment qu'il n'y avait rien d'autre dans ce registre que le bouquin de Claude Allègre sur le réchauffement climatique. J'ai bien trouvé une quantité honorable de polars, mais du côté des choses intéressantes, je n'ai tout d'abord déniché que deux titres parus en blanche, dans la collection "2 €" de folio : Ceux que disent les morts de PK Dick et L'automate de Nuremberg de Thomas Day (il n'est que justice que ce grand asiaphile soit ainsi disponible sur les rives du Mékong... mais tant qu'à faire, on aurait davantage attendu Le livre des crânes). Enfin, sur une microscopique étagère au bas d'un meuble, je trouve le rayon SF francophone. À l'exception de quelques Twillight et d'un Harry Potter, uniquement du poche (folio SF, Pocket, J'ai lu et livre de poche à parts égales) : Farmer, Klein, Wul, le Seigneur des anneaux, un peu de fantasy.
Voilà, c'était un bref apperçu de la SF à Vientiane, de votre envoyé spécial au Laos. À vous les studios...
JFS.
1 commentaires:
"Et puis j'ai gardé le Meyer pour la fin"
Mon Dieu, il a osé !
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